Terres de Légende
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Forum privé pour gérer nos parties Brestoise à Terres de Légende.
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

 

 Le monde

Aller en bas 
AuteurMessage
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Le monde   Le monde Icon_minitime1Sam 17 Mai - 15:09

Je mettrai ici des détail de la région où vous jouez et quelques anecdotes et autres Wink
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:03

Carte du monde : Le monde Monde10
Carte d'Ellesland : Le monde Carte10


Dernière édition par Le Conteur le Dim 18 Mai - 17:25, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:04

Les Mondes

Le monde des « Terres de Légende » est un univers fantastique dans lequel évoluent des nobles belli¬queux et de mystérieux sorciers. Toutes les aven¬tures des précédents recueils ont pris place dans ce monde. Mais derrière l'aventure s'esquisse la vie réelle, avec ses lois et ses coutumes, comme les chercheurs d'aventure auront pu l'entrevoir. Jus¬qu'ici, leurs investigations ne les ont menés que dans une infime partie de cet univers. Ils n'ont en fait visité que quelques domaines des seigneurs d'Elleslande. Ce recueil vous permettra de les mener jusqu'aux limites d'un monde dont la super¬ficie couvre des milliers de kilomètres carrés.
Le Maître de Jeu devra toujours se souvenir que les joueurs peuvent avoir accès aux informations contenues dans ce recueil. Il devra alors faire en sorte que les personnages incarnés par ces joueurs ne puissent pas tout connaître du monde dans lequel ils évoluent. Cette connaissance serait incompatible avec la mise en place d'une cam¬pagne. Si vous constatez donc que vos joueurs en savent trop, il est possible de changer des détails afin de leur ménager quelques surprises...
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:04

La Cornombrie

L'Elleslande comprend quatre nations : l'Albonie, la Cornombrie, Thulane et Érevorn. C'est en Cornombrie et en Érevorn que l'on peut encore ren¬contrer les descendants des premières peuplades qui ont habité l'Elleslande. Ces hommes formaient un peuple guerrier qui contrôlait tout le territoire, jusqu'à l'invasion des légions du Sélentium. L'em¬pire du Sélentium contrôla l'Elleslande jusqu'au jour où les armées conquérantes retournèrent dans leur mère patrie pour la protéger des invasions bar¬bares venues du Couchant. L'Elleslande dut alors subir les attaques incessantes de peuplades venues du continent qui les repoussèrent jusqu'en Cornom¬brie...
Plusieurs chefs de clan contrôlent le territoire, aidés en cela par des barons. Le pouvoir de chaque région est exercé depuis des châteaux forts qui dominent les plaines et les vallées. L'autorité centrale et l'unité du pays est assurée par le roi, élu par l'as¬semblée des chefs. Cette assemblée a le pouvoir de destituer le roi, bien que cette prérogative n'ait été exercée que deux fois au cours de l'histoire du pays. La Cornombrie fut convertie à la vraie foi lors de son invasion par le Sélentium. Cette religion sub¬sista après le départ des légions. Bien qu'ayant abandonné leurs anciennes croyances, les prêtres n'en gardèrent pas moins une certaine indépen¬dance, issue des cultes ancestraux, et optèrent pour un système monastique sans pouvoir central. Ils construisirent les églises sur les lieux consacrés aux anciennes divinités, la plupart du temps dans des endroits inaccessibles, investissant parfois même les cavernes et les tumulus dédiés aux anciens dieux. Gardiens de la foi et de la connaissance, les prêtres consacrent l'essentiel de leur temps à la sau¬vegarde du savoir et sont renommés pour leurs manuscrits (le Livre de Dathan, dont il n'existe que cinq copies, passe pour un chef-d'oeuvre d'enluminure, où se mélangent en un réseau inex¬tricable les symboles de la vraie foi et ceux des anciennes croyances). L'indépendance totale de l'Église de Cornombrie vis-à-vis de celle du Sélen¬tium est très mal considérée par les prêtres des pays environnants'.
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:05

L'Albonie

Les ancêtres des populations qui occupent mainte¬nant l'Albonie venaient du continent, principale¬ment de la région appelée maintenant la Chaubrie. Ils vénéraient autrefois un panthéon de dieux guer¬riers et sanguinaires issus de Thulane, mais la vraie foi prédomine à présent. Les voies marchandes qui s'étendent au sud et à l'ouest de l'Albonie assurent aux seigneurs qui contrôlent le sud du pays une source intarissable de profits, qui leurs permettent de financer leurs incessantes querelles.
L'Albonie vit sous un régime de type féodal. Le pays est contrôlé par des seigneurs, sous la suze¬raineté d'un roi. Le roi donne des ordres à ses vas¬saux, les ducs et les comtes, eux-mêmes reportant ces ordres aux baronnies placées sous leur dépen¬dance. La plupart des seigneurs vivent sur leurs terres, entourés d'une cour de chevaliers et de gens d'armes. Certains chevaliers, ainsi que de petits nobles, possèdent leurs terres, qu'ils contrôlent depuis leur manoir. Les paysans forment la base de la hiérarchie. Théoriquement, le pouvoir est l'apa¬nage des nobles mais, en pratique, il fut rapidement contrebalancé par une nouvelle classe sociale issue du développement des échanges. Une classe de marchands amassa de grandes richesses par le négoce et le transport des marchandises. La classe marchande favorisa dans les grandes villes l'émer¬gence d'un artisanat.





1. Les accusations de magie noire et de culte satanique ne sont pas fondées pour autant.

Alors que dans les campagnes les paysans construisaient eux-mêmes leurs demeures et tissaient leurs vêtements, il devint pos¬sible dans les villes de payer en échange de tels ser¬vices. Très rapidement, les artisans se regroupèrent en corporations qui codifièrent et contrôlèrent les moyens de production. Cette puissance économique favorisa rapidement l'autonomie des grandes cités marchandes qui reçurent bientôt leurs ordres non plus des seigneurs locaux, mais directe¬ment de l'autorité royale. Certaines cités, à la suite de services rendus au roi, se virent accorder le sta¬tut de ville franche. Ainsi en est-il du port de Clys¬ter, dont les citoyens ne dépendent plus de la baron¬nie d'Aldred, bien que la ville se trouve sur ses terres. Dans la pratique, un serf qui s'enfuit des terres de son seigneur pour se réfugier à Clyster peut acquérir sa liberté s'il demeure en ville un an et un jour.
La société albonique ne saurait fonctionner sans la tradition et un système mutuel de droits et de devoirs. Les paysans travaillent dur pour le compte de leur seigneur, mais celui-ci se doit en échange d'assurer leur protection. Il en est de même pour le roi par rapport à ses vassaux. Le roi leur accorde des privilèges, mais à tout moment il peut appeler les nobles et lever des armées si l'intégrité du pays vient à être menacée. La cour du roi se trouve dans la ville d'Ongus. Contrairement à ses ancêtres, le roi Hadric est un être faible et sans grande autorité. Il s'est entouré d'une suite de conseillers qui pro¬fitent de leur charge pour servir leurs propres intérêts plutôt que ceux du pays. Certains nobles fidèles au roi ont été écartés du pouvoir tandis qu'étaient anoblis des individus sans scrupules. Dans cer¬taines contrées, les paysans croulent sous les taxes et, au nord, les seigneurs tels qu'Aldred, baron de Goburn, ou bien encore le comte de Montombre, ne reconnaissent plus l'autorité royale et font régner leur propre loi.
A l'exception de certaines cités marchandes et de quelques ports, la majorité des villes se sont déve¬loppées autour d'un château ou d'une abbaye forti¬fiée propre à assurer la protection des habitants. Cette situation limite généralement la population des villes. La plupart comptent moins de mille habitants. Seule une douzaine de cités dépassent le chiffre de dix mille habitants. La grande majorité du peuple, quant à elle, vit en petits villages d'une vingtaine de foyers.
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:05

Thulane

La contrée au nord de l'Albonie est une vaste éten¬due rocailleuse, sillonnée de profondes vallées et semée de lacs de montagne. Ses habitants sont des Mercaniens, venus des îles plus au nord, ou bien ayant traversé le Mergeld. Ces peuplades fières et belliqueuses sont souvent en guerre contre les pays voisins. Pendant toute la durée de l'hiver, les sei¬gneurs et leur suite demeurent dans des villages communautaires, attendant les beaux jours pour entamer les expéditions de pillage. Des prêtres errants sillonnent le pays, bravant la nature hostile, pour porter la parole de la vraie foi au peuple. L'ab¬sence de voies de communication dans ce pays escarpé interdit toute centralisation du pouvoir, qu'il soit spirituel ou politique 2. La majorité des seigneurs se sont convertis à la vraie foi, mais cela ne les empêche pas d'honorer les dieux guerriers de leurs ancêtres, tels que Thor, Wotan ou Lug. Les échanges commerciaux sont pratiquement inexis¬tants et les rares marchands sont des colporteurs ayant des dons de ménestrels et pouvant distraire les seigneurs par des récits épiques. Les serfs qui travaillent péniblement cette terre aride n'ont aucun droit et ne sont pas plus considérés que des animaux.
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:05

Érevorn

Les régions plus au nord n'ont jamais subi l'in¬fluence de la loi ni de la foi nouvelle. Des hordes de brigands et des chevaliers errants sans foi ni loi sil¬lonnent le pays en toute impunité dès les premiers contreforts des monts Pagan. La population de ces régions est en majorité originaire d'Elleslande, mais les métissages avec des Mercaniens ou des Algan¬dais sont fréquents 3. Érevorn n'a jamais reconnu la vraie foi et continue d'adorer d'étranges divinités druidiques telles que Lahmfada, Kernanu, Mor¬kaan, entités de la nature et des éléments 4. Les seigneurs d'Érevorn sont des êtres belliqueux et san¬guinaires qui consacrent l'essentiel de leur temps à se combattre, quand ils ne se lancent pas dans des conflits avec les pays voisins. Le trône royal est vacant depuis de nombreuses années et le nombre des prétendants ne cesse de s'accroître. L'assassinat est le seul moyen de faire valoir ses droits. Ainsi, le clan des Arbigeois, qui vit en vase clos dans des val¬lées inaccessibles, peut être considéré comme l'équivalent des ninjas du Japon. En l'absence de toute justice, rares sont les marchands qui s'aven¬turent dans les ports d'Erevorn, puisqu'il est aussi facile de perdre sa vie que ses marchandises. La population, en dehors des villes, est éparpillée

2. La cour du roi de Thulane est située sur l'île de Katorheim. Son influence est réelle sur l'île, mais les vassaux du continent vivent en semi-autonomie.
3. Des mercenaires, venus du continent, furent employés pendant le conflit qui opposa Erevorn à la Cornombrie, trois siècles aupara¬vant. La guerre finie, de nombreux mercenaires demeurèrent sur place et se mêlèrent à la population locale.
4. La majorité de ces dieux étaient honorés en Cornombrie. Les prêtres de vraie foi assimilèrent les dieux de l'ancienne religion aux démons de la nouvelle. C'est la raison pour laquelle les habitants d'Érevorn sont considérés par leurs voisins comme des adorateurs du démon. La réalité est tout autre. Les divinités druidiques sont des forces élémentaires qui ne sont pas intrinsèquement maléfiques. Il existe dans le panthéon druidique des divinités malfaisantes. Balor et Rimfax en font partie, mais leur culte par certains seigneurs (le Duc Darian dans Le Cristal des Elfes) n'est le fait que de quelques illuminés, adorateurs du mal, quelque forme qu'il puisse prendre.

dans une nature hostile. Le voyageur ne rencontrera que quelques fortins ou des villages désertés, la peste noire ayant fait des ravages au cours des pré¬cédentes années. Les rares paysans qui ont pu sur¬vivre, se terrent à la nuit tombée dans leurs masures, car selon leurs croyances, les Gobelins investissent le soir venu les greniers des demeures, tandis que le Malin parcourt la lande avec ses chiens favoris, la Mort et le Tourment.
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:05

Les Isles du Diable

Quelques mots suffisent à décrire ces îles désolées, perdues en pleine mer Hadrane, à l'ouest de l'Elles¬lande. Elles sont en permanence recouvertes d'une chappe de brouillard, puisque situées en un point de l'océan où les vents ne soufflent jamais. Elles ne sont d'ailleurs connues que par de rares récits de marins. Olo de Cornombrie, le célèbre navigateur, leur consacre quelques pages de ses mémoires, son navire ayant été immobilisé au large des îles pen¬dant dix jours. Olo raconte que la mer était lisse comme la surface d'un miroir, sur laquelle glis¬saient en silence de longs rubans de brume. Plu¬sieurs de ses hommes affirmèrent avoir repéré sur la grève les silhouettes fugitives de créatures nues, mais il ressort que les marins étaient en proie à des hallucinations dues a l'absorption de nourriture avariée. Seuls des aventuriers téméraires pourraient trouver une raison de se risquer en ce point désolé du monde.
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:06

Le Continent

Le nord-ouest du Continent est composé de trois grands royaumes, la Chaubrie, l'Algandie et la Our¬lande. Ces civilisations considèrent que la terre d'Elleslande est peuplée de brutes dont les moeurs grossières les distinguent à peine des nations bar¬bares environnantes. Au cours des siècles pré¬cédents, les guerres multiples par-delà le Glaive' n'ont fait qu'accroître le préjugé entre les deux civi¬lisations.
Les familles royales de ces trois pays sont liées entre elles par le sang et des parentés lient aussi quelques seigneurs d'Albonie 6. Aucun conflit sérieux n'a toutefois éclaté au cours des vingt dernières années. Une nature clémente et un commerce florissant rendent la vie très agréable sur le Continent, même pour la paysannerie. Certains chevaliers errants qui écumaient le pays ont trouvé dans les Croisades un excellent moyen d'assouvir leurs instincts guer¬riers7. L'esprit chevaleresque est, à cette époque, en pleine mutation et les énergies sont canalisées par les tournois, les joutes et la chasse à courre. Le che¬valier courtois et raffiné vivant dans un élégant château n'est en rien comparable à son lointain cousin d'Elleslande, être grossier et paillard prêt à dégainer l'épée sous le moindre prétexte.
D'un point de vue géographique, le Continent est plus montagneux que l'Elleslande. Le climat en est similaire, adouci par les courants chauds, venus des tropiques 8. La densité de population sur le continent est élevée et de vastes forêts ont été défri¬chées9.
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:06

La Gouge

La Gouge est une gigantesque faille qui court entre les monts du Dragon. Un vent glacial, venu du nord, y souffle en permanence. Depuis les sommets qui surplombent la Gouge, il est possible de voir parfois de lourds nuages d'orage s'engouffrer dans le bras de mer. Les éclairs qui se répercutent sur les sommets seraient, si l'on en croit les mythes, les grognements du dragon Helgyrak qui s'étire pen¬dant son sommeil.
Aucun navire n'a jamais pu longer la Gouge jusqu'à son extrémité, mais la faille, dans sa partie la plus étranglée, est enjambée par un édifice appelé le Rathurbosk. Il s'agit d'un pont gigantesque qui sup¬porte une ville entière, placée entre ciel et terre. L'édifice le plus remarquable de toute la construc¬tion est sans conteste la tour centrale, soutenue par des arcs-boutants, qui renferme un mécanisme des¬tiné à mesurer le temps10. Le pont fut construit en


5. Le Glaive est le bras de mer qui sépare l'Elleslande du continent.
6. Ainsi Dame Talia, l'épouse de Montombre, est-elle la nièce du roi d'Algandie.
7. L'idée des croisades fut développée conjointement par le pontife et le roi Vergang d'Algandie. Ils trouvèrent là un bon moyen d'éloi¬gner les seigneurs par trop belliqueux.
8. Krarth et la côte mercanienne ne bénéficient pas de ces courants chauds et ont un climat plus rigoureux, bien que placés sous les mêmes latitudes. Krarth, en particulier, est un pays de toundra, constamment balayé par les vents du nord. Les températures peuvent tomber à - 30° l'hiver et atteignent rarement 150 l'été. Comparativement, les températures en Albonie varient entre - 6° et 28°
9. Le continent n'en demeure pas moins constitué de 10 à 30 % de forêt. Certaines zones qui, sur la carte, paraissent proches sont en fait isolées. Le voyageur pourra ainsi rencontrer des châteaux per¬dus en pleine forêt, à moins d'une journée de cheval d'une grande ville. Cela est vrai tout particulièrement en Algandy, où s'étendent des forêts impénétrables sur lesquelles planent de noires légendes. A certaines périodes de l'année, les nuits de pleine lune, un brouillard s'élève du sol et d'étranges maléfices entourent les vieux chênes...
10. Il s'agit bien entendu d'une horloge, mais elle est le seul système mécanique de cette précision que l'on connaisse dans le monde civi¬lisé. Des horloges hydrauliques sont utilisées dans le Nouvel Empire de Sélentine, mais l'évaporation rend ce système aléatoire. De même, les chandelles graduées qui sont le plus communément utili¬sées sont soumises aux variations de température et peuvent affi¬cher des erreurs de plusieurs minutes en une heure. Le sablier est connu partout, mais le prix du verre en fait un article le luxe.

des temps très anciens par les mages de Spyte (voir plus loin) de manière à favoriser les échanges mar¬chands entre Krarth et les terres du sud. Des lois très élaborées furent instituées afin que les mar¬chands des pays environnants puissent en confiance venir traiter leurs affaires au Rathurbosk. Les échanges commerciaux ont favorisé l'implantation d'une gigantesque cité, liée au pont, au sud de la Gouge. Les habitants du Rathurbosk, qui vivent sur le pont, jouissent de réels avantages sur les citadins. Ces derniers cherchent par tous les moyens, le plus souvent par voie de mariage, à acquérir pour leur famille le statut de résident. Le voyageur, s'il arrive à la nuit tombée, devra passer la nuit dans une auberge de la ville, car les portes du Rathurbosk se ferment au crépuscule et ne sont ouvertes qu'à l'aube.
Le matin venu, il pourra approcher l'élégante construction qui s'élance au-dessus du vide. Peut¬être retiendra-t-il un instant son souffle en aperce¬vant les flots déchaînés qui grondent en contrebas et il se demandera sans nul doute quel maléfice per¬met à l'ensemble de tenir. Devant les portes, il signera le registre (ou, plus probablement, un scribe se chargera de marquer son nom) et pourra enfin pénétrer sur la vaste place en gradins qui épouse la forme du pont. Aussitôt, le voyageur sera surpris de l'effroyable état de délabrement des bâtisses. Les vitres cassées sont grossièrement masquées de peaux tendues, la mousse et les mauvaises herbes rongent le pavé. Les gardes de la milice, dans leurs uniformes chamarrés, viendront à sa rencontre et lui demanderont poliment de leur remettre ses armes. S'il s'en étonne, les gardes répondront que cette coutume rassure les marchands et favorise le négoce, et que ses armes lui seront rendues le jour de son départ ; mais s'il refuse, il sera reconduit aux portes. S'il accepte, le voyageur sera conduit vers une gigantesque bâtisse. Il pourra admirer au pas¬sage les tours élégantes des grandes familles, qui s'élèvent de part et d'autre de la place. Les gardes le laisseront devant la taverne de Flynt. Passant le grand portail, il sera admis dans la salle commune, aux allures de cathédrale, dont le plafond se perd dans les hauteurs. Malgré l'atmosphère constamment enfumée11, il pourra apercevoir les balcons des plus riches suites de l'auberge, donnant sur la salle commune.
Les gardiens héréditaires du Rathurbosk sont regroupés suivant les anciens clans, chaque clan étant investi d'une fonction spécifique. Le clan Duul est la principale famille du Rathurbosk. Le doyen porte le titre de Collecteur, il est chargé de récupérer toutes les taxes sur les marchandises, ainsi que les droits de passage. Les autres familles, dont les ancêtres formaient, à l'origine, la garnison chargée de la défense du pont, ont été, par voie de mariage, progressivement inclues dans le clan Duul. Ce dernier est maintenant le gardien des lois, chargé de rendre et d'assurer la justice. Ainsi Tril¬hoti Duul, fils aîné du Collecteur, occupe-t-il la charge de capitaine des Gardes. Depuis L'anéan¬tissement de Spyte, les multiples mariages consan¬guins ont sérieusement affecté de nombreuses familles. Déjà, le trisaïeul du présent Collecteur était célèbre pour imposer des droits d'octroi pour le moins fantaisistes aux aventuriers qui désiraient se rendre dans les plaines de Krarth12. Notre visi¬teur pourra rencontrer quelques notables, tels que Hiabuor le bibliothécaire, Rauk le sorcier, Vaturien le messager, ou bien encore Florid Gutmouto le tenancier de l'auberge de Flynt. Il se rendra vite compte que tous ces hommes n'ont rien à envier à leur ancêtre.
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:06

Krarth

Seuls de grands héros en quête de fortune ont une raison de s'aventurer vers Krarth. Cette vaste toun¬dra, recouverte de glace en hiver, se transforme en marécage sous les faibles rayons du soleil d'été. Les populations y mènent une pénible existence, survi¬vant de racines et d'anguilles et se chauffant à la tourbe. Quand les glaces se referment, tel un poing d'acier, sur les côtes de Krarth et que le vent des glaciers au nord s'étend sur le pays, rien, pas même les massives citadelles de pierre, ne peuvent empê¬cher le froid et le gel de s'immiscer dans le moindre recoin. Krarth peut fournir du bois de charpente, grâce à ses forêts de conifères au sud-est, des four¬rures et des esclaves. De tels articles, hélas, peuvent se trouver partout ailleurs, et les convois mar¬chands ne dépassent jamais la cité du Rathurbosk ! A une certaine époque, ce pays était sous l'entière domination des archimages, qui devaient leurs pou¬voirs aux entités démoniaques qu'ils vénéraient. Tous les sept ans, ils se réunissaient dans la forte¬resse de Spyte, afin de communier avec leurs dieux et ressourcer ainsi leurs forces surnaturelles. Lors du dernier rassemblement, survenu voilà deux siècles, une catastrophe se produisit. Alors qu'ils attendaient devant les portes barricadées de la cita¬delle, les serviteurs des mages entendirent des plaintes inhumaines s'élever au-dessus des tours. D'étranges lumières apparurent, dansant sur les murs. Les serviteurs, pris de panique, s'enfuirent lorsque des éclairs s'échappèrent des tours de la citadelle. Seuls quelques-uns osèrent attendre leurs maîtres, à plusieurs kilomètres de Spyte. Les jours passèrent, dans un silence mortel, et la terre trem¬bla. Le sol se fissura et un cercle de flammes

11. Cette épaisse chappe de fumée n'est pas uniquement due à la gigantesque cheminée. La majorité des citoyens du pont fument de longues pipes bourrées de tahac, herbe aux propriétés narcotiques qui pousse au sud-est de Krarth. Les effets de cette herbe expliquent la folie de certains résidents !
12. Hook le Hors-la-Loi, alors qu'il fuyait la justice d'Algandie, fut autorisé à traverser le Rathurbosk à condition qu'il invente un men-songe éhonté. Le capitaine de la garde lancée à sa poursuite, lui, dut payer une pièce d'or pour chaque homme de sa troupe.



entoura Spyte. Quand le séisme prit fin, Spyte se trouvait au sommet d'un volcan, entourée d'une gigantesque faille qui semblait plonger dans les entrailles de la terre. De loin, pourtant, la citadelle gardait toute son inquiétante beauté. La pierre des murs avait fondu et les tours adoptaient des formes torturées et sinueuses. Les serviteurs attendirent, certains jusqu'à leur mort, le retour des mages, mais personne ne les revit jamais.
Les disciples ou les descendants des mages disparus prirent le pouvoir et fondèrent sur Krarth une nou¬velle caste qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours. Mais ils ne possédaient pas la connaissance de leurs prédécesseurs. Les tombeaux des anciens dieux n'ont plus vibré depuis lors. A présent, les mages de la nouvelle caste fouillent les citadelles de leurs ancêtres, en quête de cabinets secrets où serait détenu le pouvoir des anciens. Inlassablement, ils consultent les antiques grimoires, psalmodient les formules magiques, mais en vain. En regard de la puissance dont disposaient les archimages, la nou¬velle caste ne dispose pas de pouvoirs supérieurs à ceux d'un quelconque sorcier, certains de ces membres sont même de parfaits charlatans. Ils ont usurpé les titres des archimages, se sont emparés de leurs emblèmes13 et ont pris possession de leurs citadelles et de leurs terres, se déclarant investis de forces dont ils n'ont même pas idée.
Certaines lignées d'archimages doivent être décrites afin que le lecteur puisse se faire une idée de la situation sur Krarth. La lignée de l'archimage Byl compte parmi les plus puissantes de Krarth, mais Aytarn, son descendant actuel, ne perpétue en rien la tradition. C'est un jeune sorcier sans expérience qui a hérité du titre après que son père eut disparu lors d'une expédition secrète dans la toundra. Ce jeune homme ne porte aucun intérêt aux devoirs de sa charge. Ayant grandi dans l'opulence et l'insou¬ciance, il consacre son temps aux plaisirs de l'exis¬tence et


13. Le pouvoir des archimages était symbolisé par un emblème. Les motifs de chaque emblème se retrouvaient aussi sur le bâton de l'ar¬chimage. L'emblème est l'équivalent du blason arboré par les cheva¬liers en d'autres contrées. L'emblème de l'Archimage Byl était une aune d'or ponctuée de neuf clous d'ébène, entourée de trois volutes et surmontée d'un griffon noir et or. Tout porte à croire que les bâtons originaux furent détruits lors de l'anéantissement de Spyte. Ceux qu'arborait la nouvelle caste de mages ne seraient que des copies.

laisse la poussière envahir la bibliothèque de son père. Les grimoires de cette lignée renfer¬ment pourtant des sortilèges puissants, si seulement ils pouvaient être décodés. Aytarn n'a jamais cher¬ché à retrouver les secrets de sa famille et, selon toute probabilité, il ne laissera pas de descendance. Rakov, descendant de l'archimage Lim, serait, selon les rumeurs, un Vampire ou, en tout cas, une forme de Mort Vivant. Il impose à ses vassaux de lui offrir une vierge chaque soir de pleine lune. Après qu'il se sera rassasié de son sang, la mal¬heureuse ira grossir les rangs de ses anciennes conquêtes. Abandonnée à son triste sort, à demi folle, elle attaque les voyageurs solitaires ou les attire par la promesse d'un abri pour la nuit. La lignée de l'archimage Tor est, elle aussi, puis¬sante. Laglor, le mage en titre, est un descendant direct de Tor. La majorité des archimages qui ont péri à Spyte n'ont laissé derrière eux que des dis¬ciples, alors que la femme de Tor lui avait déjà donné un fils. Bien évidemment, la majorité du savoir de l'ancêtre a disparu avec lui, mais le pou¬voir magique est encore présent dans le sang de cette lignée, et Laglor peut être considéré comme un sorcier accompli.
Il existe plusieurs mages féminins, qui sont appe¬lées Fatae. La Fata Uru, dont le nom est Jani, ne dispose d'aucun pouvoir surnaturel ; en revanche, elle s'avère être une politicienne avisée. Depuis plu¬sieurs années, elle tente de s'unir à Laglor. Ce mariage, pense-t-elle, permettrait de fonder une dynastie susceptible de rendre à la terre de Krarth sa gloire passée. Une telle alliance aurait des réper¬cussions énormes sur le paysage politique, c'est pourquoi la plupart des mages et fatae complotent pour rendre cette union impossible.
Il existe de nombreuses autres lignées et il serait impossible de les décrire en détail. Nous nous sommes arrêtés aux personnalités marquantes. Les autres sont le plus souvent absorbées par leurs petites intrigues.
Qu'en est-il de Spyte ? L'antique citadelle détient¬elle encore la source de l'ancien pouvoir et les moyens d'appeler à nouveau les entités démo¬niaques ? Les bâtons des archimages s'y trouvent-ils encore ? Nombreux sont les aventuriers qui ont entrepris le voyage vers le Chaudron (ainsi est appelée la faille circulaire qui entoure les ruines), persuadés que tout y est demeuré intact. Cepen¬dant, même en été, ce périple est une entreprise ter¬riblement périlleuse. En l'absence de route prati¬cable, les aventuriers devront traverser des contrées inhospitalières et des zones marécageuses, confron¬tés à la faim, aux maladies, au climat incertain et aux bêtes féroces. Seuls un bon guide et une chance insolente leur permettront peut-être d'atteindre le Chaudron, repérable à plusieurs kilomètres grâce aux nuages soufrés qui s'en échappent. Il leur fau¬dra encore traverser la faille avant de pénétrer dans la citadelle. Dans l'éventualité où ils trouveraient un accès, ils auraient encore à affronter l'inconnu.
Quelques téméraires ont tenté l'aventure depuis l'Anéantissement, mais aucun n'en est revenu.
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:07

La côte mercanienne

La population mercanienne est constituée d'un ensemble disparate de tribus et de clans. L'agri¬culture est à la base de l'économie mais, dans les siècles passés, les Mercaniens palliaient les récoltes médiocres par des expéditions de pillage, traversant le Mergeld sur de gigantesques bateaux à la proue sculptée en forme de dragon. Renommés pour leurs qualités de navigateurs, ils peuvent atteindre les côtes de Cornombrie ou celles d'Érevorn aussi faci-lement que celles d'Albonie. Généralement, leurs expéditions étaient repérées par des guetteurs depuis la côte, ce qui permettait aux villageois de fuir, laissant ainsi aux Mercaniens la possibilité de s'emparer de ce qu'ils voulaient sans effusion de sang. Les Mercaniens avaient acquis au cours des siècles une réputation de violence qui surpassait même celle de leurs cousins de Thulane. Cette répu¬tation leur permettait le plus souvent de se livrer au pillage sans avoir à combattre.
Toutefois, les expéditions montées chaque été nécessitaient de coûteux préparatifs, et elles n'étaient pas toujours couronnées de succès. C'est ainsi que, progressivement, certains Mercaniens trouvèrent le moyen de bâtir des fermes fortifiées sur la côte d'Elleslande, afin de passer les mois d'hi¬ver sous un climat tempéré. Dans les premiers temps, ils durent affronter les seigneurs locaux, mais, au cours des siècles, ces Mercaniens finirent par trouver des solutions de compromis et s'instal¬lèrent comme fermiers, s'intégrant ainsi à la vie du pays 14. De nos jours, de nombreuses familles d'Al¬bonie ont des ancêtres d'origine mercanienne. La rapine et le pillage sont des moyens de s'enri¬chir, mais ces pratiques comportent de nombreux risques. C'est la raison pour laquelle les Mercaniens se sont progressivement tournés vers des activités commerciales. Leurs coffres sont maintenant rem-plis du fruit des échanges effectués dans les ports coradiens et il n'est pas rare de voir des vaisseaux mercaniens croiser les côtes d'Opalar ou bien celles, inexplorées, du continent de Mungoda. Malgré leurs activités commerciales et leurs quali¬tés de navigateurs et de guerriers, les Mercaniens sont demeurés un peuple fruste qui n'a pas encore réussi l'unité de son pays. Les jarls, ou chefs de clan, demeurent indépendants et libres sur leurs terres. Ils se réunissent parfois en convention pour traiter certaines affaires d'intérêt commun. Une grande assemblée des plus puissants chefs de


14. On connaît deux colonies mercaniennes au sud de la Croix Hurlante, sur le domaine de Montombre. Les gens de Torstone et de Sigurdingham parlent l'elleslandais, mais dans un patois où l'on retrouve encore quelques mots de mercanien. Ces populations se sont converties à la vraie foi, paient tribut à Montombre et servent même dans son armée. Rien ne les distinguerait des autochtones s'ils n'avaient gardé les caractères physiques de leurs ancêtres : haute taille et cheveux d'un blond paille.

clans a lieu théoriquement tous les cinq ans, mais les petites querelles partisanes et les rancoeurs accumu¬lées depuis des siècles font que cette réunion n'a pas la fréquence ni l'influence nécessaire à l'établisse¬ment d'une nation.
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:07

La Sourdre

Ce territoire est une zone de marécages et de lacs, sillonnée de rivières glauques. Les populations vivent dans des huttes de roseaux sur pilotis, assu¬rant leur subsistance grâce à la chasse (essentielle¬ment au rat musqué), la pêche et la cueillette de champignons. Demeurées primitives, les peuplades de cette région se déplacent sur des radeaux, manceuvrés par de longues perches. Ils emmaga¬sinent le plus de nourriture possible pendant les mois d'été car, pendant la longue période hivernale, le froid intense et les tempêtes glaciales interdisent toute excursion.
Une singulière espèce a été repérée dans les eaux marécageuses. Les érudits lui ont donné le nom de Viritrite, mais les populations locales les appellent des Fouilleurs. Ces créatures amphibies possèdent un long torse doté de deux bras articulés comme ceux d'un humain, mais le corps se termine par une longue queue plate qui leur permet de se déplacer rapidement dans les eaux troubles. Leur face large et aplatie possède des traits grossiers, leur bouche énorme est continuellement ouverte, de manière à filtrer la vase pour en tirer les algues et les larves dont ils se nourrissent. Les Viritrites sont de la taille d'un chien et sont moyennement intelligents. Les populations locales les chassent sans merci car elles sont très friandes de leur chair.
La tribu des Vassklavi réside sur les côtes et vit de la pêche. Pendant la période hivernale, quand les glaces recouvrent la mer, cette tribu se déplace en traîneau jusque sur l'île d'Ydra pour y chasser l'ours et le loup, qui s'y trouvent en abondance.
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:07

Le Royaume de Wyrd

Dans les temps anciens, cette contrée était placée sous la tutelle de Krarth, mais après l'anéantissement de Spyte, le roi-sorcier de Wyrd s'est totale¬ment libéré de l'autorité des mages. Il refuse de reconnaître le droit des membres de la nouvelle caste, qu'il considère comme des imposteurs. Le roi-sorcier vit maintenant depuis plus de cinq siècles entre les murs du Château de la Nuit Éter¬nelle. Ses pouvoirs magiques valent ceux des anciens archimages et l'on dit que dans les limites de son territoire, même la nature doit se soumettre à la loi de ce grand sorcier. Ses sujets vivent dans la crainte perpétuelle de son courroux, puisqu'il peut visiter n'importe lequel d'entre eux, du noble au simple paysan, pendant leur sommeil et investir ses rêves. Malheur dans ce cas à celui qui développe de mauvaises pensées : ses nuits deviendraient un cau¬chemar sans fin.
La société de Wyrd obéit à des règles et à une hié¬rarchie complexes, mais les rares voyageurs qui sont revenus de ces contrées n'ont pu, hélas, en donner qu'un mince aperçu ! Trois classes dominent le pays : les Armingiens forment la caste guerrière, les Solons sont les administrateurs, les Selers, qui se déplacent constamment, font peut¬être office de médiateurs avec le peuple. Il est en tout cas certain que les Selers ne sont pas affectés par les maneeuvres occultes du roi-sorcier.
Les anciens dieux de Krarth sont bien évidemment adorés dans ce pays et la vraie foi ne trouvera aucune audience tant que règnera le roi-sorcier.
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:07

L'Ile d'Ydra

Cette île est depuis toujours sous la dépendance de Krarth. Ce territoire battu par les vents est très fai¬blement peuplé, mais il est riche en bois et en minerai. La population qui occupe l'île est renommée pour son courage et sa vaillance face à l'adversité. Elle doit chaque année payer tribut aux mages sous forme de lingots d'or et de fer. L'île est parsemée de ruines imposantes de marbre bleu, vestiges d'une puissante civilisation désormais oubliée. Les gens d'Ydra tiennent marché entre les murs de ces anti¬ques cités, mais, pour d'obscures raisons, refusent d'y habiter.
La légende prétend que l'Arbre de Vie se trouve quelque part sur l'île. Celui qui mangerait l'un de ses fruits pourrait atteindre le degré de sagesse et la puissance mystique d'un dieu. La légende dit encore que le dernier dieu à avoir consommé les fruits de cet arbre en surveille les alentours. Il s'agit de Wotan, le dieu de la foudre ; il est fort probable qu'il ne laissera pas n'importe qui s'approcher de l'Arbre de Vie !
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:07

Les Terres de la Désolation

Cette vaste étendue montagneuse, sillonnée de gla¬ciers, est recouverte de forêts de conifères et battue par des vents glacials. Les peuplades qui y vivent élèvent de vastes troupeaux de rennes et chassent l'ours et le loup. Ils adorent les esprits de leurs ancêtres lors d'étranges cérémonies au sommet d'autels en terre. De nature sauvage, ces peuples fuient tout contact avec les étrangers.
Plus à l'est se trouve la Forêt de Svartgard. Nul n'en connaît les limites exactes, mais d'inquiétantes rumeurs prétendent que cette étendue abriterait toutes sortes de forces démoniaques : des hordes d'Elfes Noirs se partageraient le territoire avec les macabres Goules des Glaces et d'autres innom¬mables créatures. Personne ne s'y est jamais aven¬turé...
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:08

Le Nouvel Empire de Sélentine

La conversion de l'empire à la vraie foi provoqua rapidement des divisions idéologiques qui enta¬mèrent son unité. Ainsi Madrox Cosmogoran, commandeur de la première légion, se proclama-t-il empereur dans sa citadelle du Mont Tamor (qui était alors une petite place-forte et non l'imposante cité de Tamor que l'on connaît maintenant). Les possibles répercussions de cette rébellion furent empêchées par la chute des territoires du sud, enva¬his par les troupes barbares (dans la région qui devint par la suite le Sultanat d'Opalar).
Le Nouvel Empire de Sélentine est maintenant le seul vestige d'un État qui couvrait, au faîte de leur puissance, la plupart des territoires connus. Les légions de l'ancien Selentium adaptèrent leurs tech¬niques de combat, plus particulièrement dans les luttes qui les opposèrent pendant des siècles aux Khanates, tribus nomades de l'est, jusqu'à devenir les hordes tamoriennes, gigantesques armées de chevaliers. Les chevaliers tamoriens investirent les régions du sud, reprenant sous leur domination cer¬tains territoires de l'ancien Selentium et formèrent ce qui est maintenant le Nouvel Empire. Ils fer¬mèrent ainsi la bande de terre par laquelle les nomades de l'est auraient pu envahir le Selentium, donnant à ces territoires le nom de « Bastions de la Foi ».
Malgré sa cohésion territoriale, le Nouvel Empire n'en demeure pas moins un État hétérodoxe. Selon les croyances tamoriennes, le Sauveur fut « promu » à l'état de Dieu en raison de ses actions, de la même manière que les empereurs de l'ancien Selentium étaient déifiés après leur mort. L'Église sélentine, elle, prône le caractère divin du Sauveur : il était fils de Dieu, avant même que ses actes ne le fassent reconnaître en tant que tel. Les deux obé¬diences se rejoignent sur la nature de Dieu et sur les enseignements du Sauveur, mais cette différence fondamentale est à l'origine du schisme entre l'Église sélentine et l'Église tamorienne.
L'empire est organisé selon un système de type féo¬dal, mais certains idéaux de l'ancienne république subsistent. La terre appartient aux nobles ou patri¬ciens, mais, à la différence de la société de type féo¬dal, le servage n'existe pas 15. Tout homme est libre et, bien qu'il doive passer quelques années de sa vie dans les armées de l'empire, le « seigneur » dont il dépend ne peut lui demander de service sans le payer. Cette différence essentielle avec le système féodal est due en partie à des raisons économiques. Le peuple est payé pour son travail, mais il est ensuite soumis à divers impôts et taxes destinés au fonctionnement de l'administration et de l'armée. Un système de lois régit cette société et assure sa cohésion de la même manière que les États féodaux fonctionnent selon un réseau d'obligations mutuelles.
Tous les citoyens de l'empire peuvent influer sur les actions du gouvernement par l'intermédiaire de l'Assemblée des Centuries, où sont représentées toutes les classes de la société. Cette assemblée a le pouvoir de discuter toutes les décisions prises par le Sénat de Tamor. Bien évidemment, certaines classes ont plus d'influence que d'autres. Les patri¬ciens, en fait, détiennent la majorité des sièges. Le sénat, quant à lui, est composé d'une centaine de membres, pour la plupart de riches propriétaires terriens. L'empereur doit justifier de ses actes et décisions devant le sénat. Sans le support de celui-ci, le règne de l'empereur serait d'avance voué à l'échec. En théorie, l'empereur seul peut choisir son successeur (en général, il désigne son fils aîné), mais en fait, ce choix doit être soumis à l'approba¬tion du sénat. A trois reprises, le sénat est intervenu lors du choix de nouvel empereur 16. L'empereur actuellement en place bénéficie du soutien sans réserves du sénat et, dans tous les domaines, l'em-pire n'a jamais été aussi puissant.
Le visiteur ne manquera pas de s'émerveiller en visitant les grandes cités de l'empire. Il s'arrêtera devant les frontons majestueux des édifices publics, ornés de scènes relatant la gloire passée et présente de l'empire. Les architectes de Sélentine ont mis en place des systèmes fort judicieux d'égouts et d'aqueducs reliant les plus riches bâtiments, et même des procédés de chauffage par le sous-sol. Toutes les rues sont pavées et forment un étonnant contraste avec les bourbiers que l'on peut trouver dans les autres villes de l'Ouest. A la nuit tombée, les grandes avenues sont éclairées par des brasiers. La milice arpente les rues sans relâche ; les gredins sont assurés d'une prompte arrestation... et d'un jugement tout aussi expéditif! Les villes ne sont pas les seules sources d'émerveillement. Les campagnes sont en effet sillonnées par de larges voies, datant de l'Ancien Empire, qui permettent une circulation facile et sûre entre les diverses cités. Des techniques d'agriculture très avancées garantissent tous les ans des récoltes abondantes.
Nulle part ailleurs dans le monde connu les pra¬tiques surnaturelles ne sont aussi bien exploitées. De nombreuses académies prennent en charge, dès l'enfance, les êtres faisant preuve de dons psy¬chiques particuliers. C'est ainsi que les armées pos¬sèdent dans leurs rangs des contingents entiers de sorciers, spécialement entraînés pour

15. Il existe bien sûr des esclaves. Ils ont été capturés lors des guerres contre les nomades de l'est, ou bien achetés en territoire de Krarth, mais ils ne sont pas considérés comme citoyens de l'empire.
16. Ainsi, en 885, le sénat s'opposa-t-il à la désignation du fils aîné de l'empereur, jugé indolent. Le sénat proposa un de ses pairs, Kataxu Hirgandan, et trouva un compromis avec l'empereur en mariant ce prétendant à une fille de la lignée royale.

l'espionnage, le camouflage ou pour les soins sur le champ de bataille. Les hordes tamoriennes sont ainsi toujours accompagnées de mages qui surveillent depuis leurs palanquins la disposition des troupes et leurs dépla¬cements, pour émettre des prévisions d'une éton¬nante justesse. Cet apport rend les troupes de l'em¬pire redoutables, mais cela ne saurait suffire à effrayer les hordes nomades qu'elles sont censées contenir.
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:08

Les Tribus Khanates

A l'est du Nouvel Empire de Sélentine s'ouvre une vaste étendue de plaines tempérées. Ce territoire n'a jamais été exploré et les limites exactes en sont inconnues. Cette zone est bordée au sud-est par les terres du Khitaï et de Yamato. Plus au sud, se trouvent les riches territoires de Minj et de Batuba¬than 17, ainsi que le Palais sous les Cieux, résidence de l'Empereur des Neuf Montagnes. Au sud-ouest, les plaines touchent les frontières extrêmes du Sul¬tanat d'Opalar. Mais le voyageur désirant se rendre dans ces pays lointains devra emprunter le Golfe de Marazide car il est impossible de traverser les plaines, peuplées de tribus nomades aussi fières et farouches que leurs grands espaces.
Ces tribus vivent de l'élevage, déplaçant leurs trou¬peaux de boeufs et de chevaux au gré des saisons et des pâturages. Ces troupeaux leur fournissent tout ce dont ils ont besoin. Ils constituent une source de nourriture, la peau et les os étant utilisés à la confection de vêtements et d'ustensiles. Les arcs sont fabriqués à partir des cornes et des nerfs des bovidés. Ces nomades sont d'excellents archers 18 et, entre leurs mains, ces armes ont une portée de deux cents mètres.
Les tribus se partagent le territoire au gré des alliances ; le chef de chaque clan est appelé khan. La souveraineté est fluctuante chez ces peuplades belliqueuses et les chefs doivent faire preuve d'une habileté et d'un courage exceptionnels pour demeu¬rer en place. Si l'on en croit les derniers rapports parvenus de ces régions, la tribu des Oshkosas, sous la férule de Subotaï Khan, serait la plus puissante. Les Katagaïs, les Kunguskas et les Hunkunkaïs sont les clans les plus importants.
Les coutumes et les moeurs de ces peuplades sont connues grâce aux récits du grand explorateur Nic¬colo de Wissenstein. Chargé par le roi Vorlo de Kurlande de trouver une route vers le Khitaï, Nic¬colo parvint à se faire accepter par les tribus, dont il apprit rapidement le langage. Il ne parvint pas tou¬tefois à mener à bien la tâche qu'on lui avait confiée - assurer la libre circulation des caravanes de Kurlande 19 - n'ayant pu obtenir l'accord de tous les khans. Nous reproduisons ici un passage de ces carnets dont la lecture est indispensable à tout voyageur désirant s'aventurer dans ce pays ! « Les clans se déplacent continuellement. Quand le temps est venu d'établir un campement, chaque famille construit son abri en moins d'une heure. Tout d'abord, des pieux sont solidement plantés dans le sol et des treillis en bois de saule y sont fixés de manière à former les parois et le toit. Cette struc¬ture est ensuite recouverte de vastes pans de feutre, fabriqués, de même que les cordes, à partir de crin de cheval. Ces tentures épaisses sont imperméabili¬sées avec de la graisse de boeuf, qui assure une par¬faite isolation du froid et des intempéries, mais dégage une odeur effroyable. L'ensemble ainsi constitué est de forme circulaire. Les peuples des plaines appellent ces tentes grossières des yourtes. J'eus l'honneur d'être invité à pénétrer sous une yourte. L'intérieur est décoré de tapis et de tentures de couleurs vives. Un espace est ménagé dans le toit, au-dessus du foyer, de la même manière que chez les peuples mercaniens ou de Thulande. Mal¬gré cette ouverture, l'habitation demeure chaude et confortable, même quand souffle le terrible vent des plaines. Mon hôte se nommait Shweymar. J'eus le privilège de m'asseoir à ses côtés sur le tapis qui occupe la partie nord de la yourte, face à la porte. Cet espace est d'ordinaire réservé au maître de mai¬son, à ses aînés où à des invités d'importance. Der¬rière nous se trouvaient plusieurs idoles vouées à la protection du foyer. Face au maître des lieux, l'es¬pace restant de la tente est divisé en deux parties : à la droite du maître sont assises les femmes et les enfants, à sa gauche se tiennent les invités de moindre importance. Les ustensiles de cuisine et les objets domestiques sont déposés dans la partie gauche de la tente, tandis que les armes sont placées sur un râtelier entre la partie droite de la tente et l'espace réservé au maître. J'eus plus tard l'occasion de remarquer que cette répartition hiérarchique est commune à toutes les tribus, même chez les popula¬tions sédentarisées 20. Malgré les différences qui séparent les tribus, il semblerait qu'elles soient à l'origine issues d'une même civilisation 21. »



17. Batubathan est un étrange territoire aux multiples temples d'or, peuplé d'éleveurs de yaks et de petits artisans, qui sont en minorité par rapport aux prêtres. On suppose que cette terre serait le pays d'origine de Sahaknathur le Sorcier.
18. Les hommes sont entraînés au maniement de l'arc dès leur plus jeune âge.
19. Cet échec lui valut de tomber en disgrâce auprès de son roi.
20. Il apparaît en effet que les barbares des plaines ne sont pas tous nomades. Il existe quelques citadelles éparpillées, rudimentaires fortins de boue séchée, mais seuls quelques individus y résident en permanence. Ces fortins auraient plutôt fonction d'entrepôts. Nic¬colo considère ces populations sédentaires comme partie intégrante de la société nomade, se référant tout naturellement au système de société de sa propre patrie. Or, il apparaît que les nomades affichent le plus total mépris envers ceux qui ont choisi de vivre « entre les murs ».
21. Il existe quelques copies des carnets de voyage de Niccolo, dont l'original se trouve à l'abbaye de Wissenstein. La bibliothèque du Pontife de Sélentine en conserve un exemplaire. La famille Vassil¬vio de Ferromaine dispose elle aussi d'une copie.
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:08

Ferromaine

Avec une population qui atteint deux cent cin¬quante mille habitants, Ferromaine est la plus grande cité de la partie nord. Même le visiteur le plus blasé des autres ports de la Mer Coradienne ne pourra réprimer un cri émerveillé devant la splen¬deur de cette cité. On y dénombre plus de cent tours rivalisant d'orgueil et de luxe (la plus haute s'élève à soixante-dix mètres du sol). Ces somp¬tueuses constructions richement ornées sont les demeures de l'aristocratie ferromanienne (qui n'est pas d'origine guerrière mais marchande). Le promeneur admirera au hasard des vastes avenues les palais des familles les plus influentes de Ferro¬maine, qui ont pour nom Senfriti, Cotulio, Vassil¬vio ou encore Sentapolos, mais il ne pourra qu'ima¬giner les descendants de ces lignées, protégés par ces écrins de marbre et promenant un regard indif¬férent sur les innombrables richesses qui les envi¬ronnent.
La cité abonde en cathédrales et édifices publics. Le soir venu, le soleil couchant baigne d'or les façades, illuminant les vitraux multicolores, réchauffant la façade austère du palais où réside le dutch 22. Les marchands de la cité rivalisent dans l'étalage satis¬fait de leur piété et font ceuvre de mécènes. S'il s'éloigne du port et des quartiers résidentiels qui l'entourent, le promeneur retrouvera le dédale grouillant des rues de la ville. Dans les innom¬brables échoppes, il trouvera des marchandises venues de tous les pays. Là encore, l'opulence de la cité est apparente, mais s'il se hasarde vers le front de mer, dans le quartier des entrepôts, il se trouvera confronté à une tout autre réalité. D'innommables taudis se pressent misérablement au pied de la Cité radieuse. Une foule de débardeurs attendent, désoeuvrés, l'arrivée de la prochaine flotille qui leur permettra de gagner quelques matapans d'argent pour une journée de labeur harassant. Mendiants et déclassés sillonnent les rues par grappes. Les truands de la pire espèce hantent des ruelles où la milice ne s'aventure jamais.
Heureusement, en dehors de la cité, le visiteur découvrira des paysages plus réjouissants. S'il gra¬vit les pentes des collines environnantes, il croisera peut-être le palanquin d'un noble, porté par des esclaves à la peau d'ébène. Entre les rideaux bordés d'hermine, il le verra porter négligemment à ses lèvres des mets délicats. Peut-être même le saluera¬t-il d'un geste condescendant, les six mercenaires kurlandais qui l'accompagnent lui ôtant toute crainte d'une mauvaise rencontre. Les nobles de Ferromaine passent l'été dans leurs villas des collines. Ils peuvent ainsi jouir en toute tranquillité des beaux jours tout en gardant contact avec leurs affaires. Par-delà les collines, les routes rejoignent les villes et les villages subordonnés à la Ligue Ferromanienne. La campagne est ponctuée de clochers et de fermettes. A une journée de che¬val, on atteint les frontières de l'Empire de Sélen¬tine, ou celles de Kurlande. La prospérité de Ferromaine est facilement expli¬cable. La puissance économique de l'Empire Sélen¬tine, due à son agriculture, lui permet d'imposer des prix faibles sur son territoire et des taxes très lourdes sur les bénéfices. Les marchands n'ont alors aucun intérêt à risquer de longs voyages pour rap¬porter des produits dont ils ne tireront qu'un faible profit. Ferromaine bénéficie d'une situation géo¬graphique exceptionnelle ; construite sur plusieurs îlots dans l'estuaire de la Liederken et entourée de collines, la cité pouvait prétendre à une totale indé-pendance. Sa flotte, sillonnant la Mer Coradienne, lui assurait une exceptionnelle prospérité. L'empire dut rapidement conclure un accord. La République de Ferromaine serait exempte de toute taxe à la condition qu'elle reconnaisse la souveraineté de l'Empereur de Sélentine. Ferromaine accepta de bonne grâce. La sécurité que lui assurait l'empire lui permit d'étendre encore son commerce 23. La flotte de Ferromaine ouvrit des routes vers le Ta'as¬him, le Kithaï ou Batubatan.
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:08

Emphidor et les contrées environnantes

Emphidor n'est plus que l'ombre de sa gloire passée et quelques mots suffisent pour décrire sa situation actuelle. Sur les côtes, une population de pêcheurs survit autour des Iles Emphidiennes, tandis qu'à l'intérieur des terres on ne trouve que quelques ber¬gers. De gigantesques ruines de marbre, vestiges de l'Age d'Or, bordent les côtes d'Emphidor, mais les populations les évitent par crainte ou par super¬stition. Les Emphidoriens sont un peuple obtus et résigné, extrêmement conservateur, comme si la gloire passée de leurs ancêtres leur avait définitive¬ment ôté toute énergie. Le fatalisme, présent dans leurs tragédies, se retrouve aussi bien dans leur foi que dans leur vie quotidienne. Cette région est pauvre en minerais et ne produit rien qui soit digne d'exportation. Les seuls navires qui abordent les côtes d'Emphidor sont affrétés par des aventuriers avides, attirés par les richesses que les labyrinthes sous les temples garderaient encore.
Emphidor est bordée par trois contrées qui ont pour nom la Molasarie, l'Analiquie et l'Udristan. La situation dans ces contrées est toute différente, bien qu'elle ne soit guère plus réjouissante. En grande partie constituées de montagnes, ces régions sont habitées par une population regroupée en petits villages nichés dans des vallées d'accès diffi¬cile. Ces vallées sont gouvernées par des seigneurs despotiques qui tyrannisent les malheureux

22. Le dutch est le haut magistrat de la République de Ferromaine. En théorie, sa charge suppose qu'il se retire des affaires, de manière à assurer l'impartialité de ses décisions, mais en pratique son « indulgence » envers certains nantis lui assure des revenus substan¬tiels. En temps normal, la durée de cette charge est de sept ans, mais il est rare que le dutch ne soit pas réélu.
23. Ferromaine n'était pas obligée de conclure un tel accord. Si l'empire n'avait pas consenti de privilèges suffisants, le Haut Conseil aurait pu se rallier à la Kurlande (voir la carte), ce qui aurait provoqué une guerre.

paysans en l'absence de toute loi. La terreur plane sur ces régions, terres d'élection des Vampires, Goules et autres Loups-Garous. Des prêtres errants vont de vallée en vallée porter la sainte parole, mais les populations locales demeurent déchirées entre la foi et les superstitions. Si d'aventure vous veniez à pas¬ser quelques jours dans ces villages, vous ne man¬queriez pas de rencontrer une procession funèbre. Observez ces visages, ceux des vieillards résignés, marqués par des années de misère, ceux des jeunes dans le regard desquels vit pour quelque temps encore une lueur de défi, ceux des femmes, éteints par les pleurs, et ceux des enfants qui savent déjà toute l'injustice du monde où ils sont nés. Ce misé¬rable cortège est mené par un prêtre sur la poitrine duquel brille un crucifix d'argent. Attendez quel¬ques instants encore. Quand le morne son de la cloche aura disparu au loin, vous verrez approcher un curieux personnage. Il suit le cortège à distance respectueuse, le visage fermé, mû par une muette détermination. Il porte un sac sur l'épaule. Après que le cercueil aura été posé sur le sol, le prêtre ira rejoindre cet homme et lui remettra quelques pièces d'argent avant de rentrer se calfeutrer chez lui, ainsi que les assistants. L'homme ouvre alors son sac et en sort tout le matériel nécessaire à sa besogne. Ce personnege est un draktoter, étrange profession qui combine l'activité de fossoyeur avec une autre tout aussi déplaisante. Il prend le maillet et le pieu sortis de son sac et se dirige d'un pas déterminé vers le cercueil... Il fera en sorte que cet infortuné défunt n'aille pas grossir les rangs des Vampires.
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:08

Le Selentium et les Seigneurs Asmuliens

Il fut un temps ou le Selentium dominait toute la partie occidentale du monde. A l'origine, ce n'était qu'un petit territoire à l'est de l'Empire d'Emphi¬dor, mais ses habitants développèrent des méthodes radicalement nouvelles de gouvernement et de commerce, alliées à un sens aigu de la guerre, qui leur permirent rapidement de devenir la première puissance au sud de Krarth. Les légions du Selen¬tium essaimèrent de par le monde, construisant un fantastique réseau routier, gigantesque toile d'arai¬gnée dont le centre était le Selentium. Ce système de communication renforça encore la puissance de l'empire. La civilisation décadente de Kaikuhuru, déjà amoindrie par les invasions d'Emphidor, plia définitivement sous le joug du Selentium. Le Pha¬raon de Kaïkuhuru s'enfuit dans le désert et un gou¬verneur fut mis en place dans la grande cité d'Am¬sassim. Aux frontières du monde, les légions connurent un égal succès dans les guerres qui les opposèrent aux Seigneurs d'Algandie et aux tribus d'Elleslande.
La suprématie de l'Empire du Selentium se prolon¬gea jusqu'en 100 A.S. Alors, commença le déclin. Une série de lois iniques et d'impôts de plus en plus lourds suscita des troubles. Thulane se révolta, puis le sud de Kaikuhuru. Les barbares des plaines de l'est multiplièrent leurs attaques, les légions ne pou¬vaient plus maintenir l'ordre. L'Empire du Selen¬tium se désagrégea peu à peu...
Ces temps de gloire sont désormais révolus et le nouvel Empire de Tamor n'est qu'une pâle copie de ce que fut le tout-puissant Selentium. Il demeure toutefois le centre spirituel à l'ouest du monde. L'Albonie, la Cornombrie, l'Algandie, la Chaubrie, la Kurlande, Emphidor, la Molasarie, tous ces pays se sont convertis à la vraie foi, cette nouvelle reli¬gion qui balaya le panthéon de dieux adorés sous l'Ancien Empire.
La religion de la vraie foi fut fondée par un pêcheur emphidorien nommé Gatanades, mais plus communément appelé « le Sauveur » à l'ouest du monde. Les enseignements du Sauveur furent à son époque totalement méprisés par le Selentium et Gatanades lui-même fut exécuté, l'ascendant qu'il avait sur le peuple constituant une menace pour l'empire ; mais, comme le déclin du Selentium s'ac¬célérait, l'Empereur Josturox se convertit à la nouvelle religion, vers laquelle se tournaient des popu¬lations de plus en plus nombreuses. Ainsi naquit l'Église de Sélentine, fondée sur les paroles du Sau¬veur.
Le Selentium fut à plusieurs reprises envahi par les hordes barbares et le Pontife de l'Église de Sélen¬tine dut souvent se résoudre à fuir. En ces périodes troubles, l'Église dut se placer sous la protection des Barons Asmuliens et les principes de l'Église furent à cette époque inféodés aux voeux de ces derniers. Le Nouvel Empire est maintenant suffi¬samment fort pour contrer toute menace d'inva¬sion et l'Église de Sélentine a retrouvé son autonomie.
Cette situation est ironique en regard de la situa¬tion qui oppose l'Église de Sélentine et l'Église Tamorienne. Nous ne nous étendrons pas sur les points de détail évoqués plus haut, mais sur un aspect développé par les théologiens tamoriens et qui présente le Sauveur comme le « Juge du Monde ». Cet aspect est d'ailleurs propre au Nouvel Empire. L'Église de Sélentine explique cet aspect par un rapprochement avec un ancien Dieu vengeur de l'Ancien Empire et ne se soucie pas des enseigne¬ments du Sauveur. En réponse, l'Église Tamorienne s'oppose à la nature trinitaire de Dieu qu'enseigne l'Église de Sélentine : le poing de Dieu qui punit les pêcheurs et les hérétiques, l'aeil de Dieu qui scrute les âmes et juge ceux qui sont dignes du paradis ou voués à l'enfer, et la bouche de Dieu (le Sauveur lui¬même) qui parle au cceur de l'homme et lui permet de distinguer le bien du mal. Ces querelles théolo¬giques perdirent bientôt de leur importance et les deux Églises se ressoudèrent face à la menace nais¬sante de la foi tahashim.
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:09

Les Terres du Tahashim

Le Tahashim est à la fois le nom d'une terre, d'une religion et d'un peuple. Le Tahashim couvre à présent cette partie du monde où se trouvaient mille ans auparavant les vestiges de Kaïkuhuru et les pro¬vinces sud de l'Empire de Sélentium. A la chute de l'empire, il fallut attendre plusieurs centaines d'an¬nées avant que ces régions ne retrouvent une cohé¬sion. Cette unification fut rendue possible grâce au Tahashim (qui signifie littéralement : Parole de Dieu), recueil de préceptes civils et religieux écrit par le prophète Akaabah au vie siècle A.S.
Akaabah était administrateur de la ville de Dhu¬lan 24, cité marchande à la population hétéroclite où se mêlaient nomades du désert, agriculteurs et négociants de tous pays. Cette concentration de diverses mentalités n'allait pas sans heurts. Les dif¬ficultés soulevées par cette cohabitation amenèrent Akaabah à rédiger les premiers versets de son Codex Tahashim, réflexions concernant la loi et le gouvernement. L'étonnante acuité de ces préceptes balaya toutes les anciennes notions et ils furent adoptés avec enthousiasme par toute la population. Un siècle après la mort de celui qui devint le Pro¬phète, ces préceptes permirent la création et l'unifi¬cation d'un empire de cinq millions d'hommes. Hélas, des divisions apparurent bientôt au sein du monde Tahashim, dues à des différences de langue, de situations géographiques et de doctrine. Zenhir fut le creuset duquel jaillit la foi Tahashim. Ce pays était gouverné d'une main de fer par le Calife, dont l'autorité est aussi bien politique que religieuse. La capitale de Zenhir se trouvait à Demkhor, la Cité Sacrée, où le Prophète se retira à la fin de sa vie pour écrire les chapitres les plus inspirés du Codex Tahashim 25. L'Émirat de Marazid était à l'origine une province de Zenhir, gouvernée par l'émir. Il en était de même pour Opalar, mais cette région acquit très vite son indépendance. Au ix' siècle, les tribus Badawin instaurèrent une nouvelle dynastie de califes. Les nouveaux administrateurs, d'origine nomade, étaient de fervents religieux. Pour ces inté¬gristes, il était insupportable que la Cité Sacrée soit aussi le lieu du gouvernement, source inévitable de compromissions. La cour du calife demeura donc à Demkhor, mais la capitale administrative fut trans¬férée à Dhulan. Ce changement renforça encore l'importance spirituelle de la Cité Sacrée. La nou¬velle dynastie apporta de multiples transformations qui débouchèrent sur une période sanglante connue sous le nom de Purge de la Loi.
A Mazarid, le changement de dynastie ne fut pas accepté par l'émir et sa suite, tous de la même famille que l'ancien calife assassiné. De plus, la stricte observance des principes du Tahashim prô¬née par la nouvelle dynastie fut mal perçue à Maza¬rid et Opalar, que l'épanouissement économique avait habituées à une vie facile. Quoi qu'il en soit, ce rejet n'eut guère de conséquences sur les échanges marchands et si l'on eut à déplorer quel¬ques incidents 26, le calme revint vite entre Mazarid et Zenhir par liens de mariage entre l'ancienne et la nouvelle dynastie.
Opalar aurait eu à se plaindre de cette situation, mais l'invasion de son territoire par les Quadiks, tribus nomades venues des collines à l'est du Haro¬garn, l'empêcha de formuler toute objection. En l'an 820, des bandes quadiks descendirent vers le sud, suivant le cours de l'Isis. L'année suivante, elles s'emparaient de la capitale d'Amsassim. L'émir parvint à fuir et se réfugia en Mazarid 27. Le chef des tribus quadiks (demeuré seul après qu'une épidémie eut emporté les autres chefs de bande), après avoir pris le pouvoir, refusa habilement le titre d'émir, ayant pris connaissance des mauvaises relations entretenues historiquement avec le calife. Au lieu de cela, il se proclama sultan, titre assurant son pouvoir politique, mais sans aucune autorité spirituel'l'e. En d'autres termes, if faissaft au calife fa charge de gardien de la foi à la condition que ce dernier abandonne toute prétention sur le Terri¬toire d'Opalar. Le calife, n'ayant pas la possibilité de reprendre directement le contrôle d'Opalar, trouva le moyen de contourner le problème en nommant le sultan « Poing du Tahashim ». Cette maneeuvre réussit au-delà de toute espérance. Ins¬piré par ce titre honorifique, le nouveau sultan fut pris d'une soudaine passion religieuse et entreprit de promulguer une série de lois pour combattre le laxisme moral qu'il entrevoyait chez ses nouveaux sujets. Ce retour à l'intégrisme se prolongea pen¬dant deux générations, modéré toutefois dans ses effets par la bureaucratie d'origine kaikuhu¬rienne 28. Ses serviteurs civils parvinrent toujours à atténuer et contrôler, d'une certaine manière, les décisions des nouveaux dirigeants grâce à l'extrême complexité du système bureaucratique, demeuré inchangé depuis des siècles. Ainsi, par la force des choses, l'intransigeance du Tahashim perdit pro¬gressivement de sa vigueur. Telle est la situation à l'époque qui nous concerne. Le Califat de Zenhir tire son autorité des principes du Tahashim, interdit tout commerce avec les infi¬dèles et impose des faibles taux d'intérêt. Les revenus


24. Prononcer Tailane.
25. La seconde partie du Tahashim traite des relations de l'indi¬vidu avec Dieu et des obligations morales. L'orthodoxie tahashim ajouta une série de chapitres apocryphes consacrée à des anecdotes sur le Prophète. La Secte des Marijahs réfute ces derniers chapitres.
26. Des pèlerins venus de Mazarid furent attaqués dans le désert de Kaïkuhuru par les tribus nomades des Badawin, à l'origine du retour à l'intégrisme. Mais le nouveau calife y mit rapidement bon ordre, les pèlerinages vers la Cité Sacrée constituant une source non négligeable de revenus.
27. Il trouva tout de même le temps de rassembler vingt de ses femmes, la plupart de ses enfants et une garde de soixante membres. Politique avisé, il sut trouver, à n'en pas douter, des arguments convaincants auprès des Quadiks pour permettre son départ.
28. « Les princes naissent, les pharaons meurent mais c'est l'accord des vizirs qui fait couler l'Isis », dit un vieil adage kaïkuhurien. L'ombre de l'Ancien Empire de Kaikuhuru plane encore sur Opalar, malgré les invasions et les métissages qui en ont résulté. Nombre de lettrés opalariens comptent parmi leurs ancêtres des membres de l'ancienne aristocratie kaïkuhurienne. Il n'est pas rare de voir dans des contrées reculées du territoire d'Opale la survivance des anciens cultes : chaque jour, au pied des antiques statues de Harath, Seth ou Horus, des bols remplis d'offrandes sous forme de blé ou de bière sont déposés.


de l'État sont assurés par les échanges avec les autres nations tahashim29. Zenhir dispose de faibles ressources (si ce n'est les mines d'argent à l'ouest du Harogarn) et dépend de Mazarid et d'Opalar pour ses besoins en papier, sel et céréales. L'essentiel des revenus de Zenhir provient en fait des pèlerinages continuels vers la ville sacrée de Dekhmor. Mazarid et Opalar, dans une moindre mesure, sont les États du Tahashim qui progressent le plus. Ils ne répugnent pas à pratiquer des échanges marchands avec les infidèles, ni même avec les tribus primi-tives des côtes de Mungoda. La culture tahashim atteint des sommets de raffinement et d'intel¬ligence. Les prêtres honorent la foi par des poèmes et des chants ; l'architecture élancée de leurs mina¬rets semble se jouer des lois de la pesanteur ; les artistes expriment par des compositions abstraites la gloire toute-puissante de Dieu ; les mathémati¬ciens et les astronomes étudient l'univers et repoussent chaque jour les limites de la connais¬sance.
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:09

Les Principautés de la Croisade

Les croisades furent une vaste entreprise menée par l'Église de Sélentine. Il est certain que la grande majorité des chevaliers et des pèlerins qui entre¬prirent ce périlleux voyage vers le sud étaient mus uniquement par leur foi. Pour tous ces hommes, la cause était claire : il fallait à tout prix libérer Ibra¬him, lieu de naissance du Sauveur, de l'occupation tahashim.
Les habitants d'Ibrahim étaient tous de confession tahashim et ne prêtaient que peu d'intérêt aux argu¬ments religieux des prêtres du lointain Selentium. Les marchands et notables des États du Nord (tout particulièrement ceux de la Ligue Ferromanienne) assurèrent le financement d'armées entières. Les routes de pèlerinage ouvertes par les armées pour¬raient aussi servir aux échanges commerciaux, et les caravanes marchandes seraient placées sous la sur¬veillance zélée et gratuite de chevaliers. De nom¬breux marchands voyaient déjà leurs échoppes se remplir à moindre frais de soies, ivoires et épices de Tahashim. L'Église ne fut pas la dernière à financer la croisade, en obligeant, à la suite de prêts assortis d'intérêts exorbitants, certaines familles nobles à partir guerroyer pour assurer le remboursement de leurs dettes.
Les croisades eurent aussi pour effet, non négli¬geable aux yeux des États du Nord, de voir émigrer vers le sud tout ou partie des brigands et des têtes brûlées.
Les premières régions envahies furent les côtes au sud de la Molasarie, où les croisés établirent solide¬ment des bastions contre le Tahashim 30. Zenhir et Mazarid furent prises de court par cette brusque invasion et, le temps qu'elles concluent une alliance et réunissent leurs troupes, les armées croisées avaient déjà investi un territoire de la superficie de l'Algandie et pénétraient dans Ibrahim. Deux ans plus tard, les forces du Tahashim parvinrent à reprendre Ibrahim et récupérèrent la moitié des ter¬ritoires envahis. Depuis lors, la situation n'a guère évolué.
Les Terres des Croisades sont réparties en quatre principautés distinctes. Ibrahim constitue une prin¬cipauté à elle seule. La ville est gouvernée par Fen¬gor Svartsen, seigneur de guerre mercanien inféodé au pontife. Les frontières des quatre principautés sont fluctuantes et varient au gré des divers gouver¬nements. Il est important de se souvenir qu'il s'agit de territoires occupés, gouvernés par des hommes du Nord mis en place par différents États et qui cohabitent avec les populations autochtones. Les envahisseurs croisés sont en proportion de un pour douze autochtones. Quand le soir descend sur Ibra¬him, l'appel à la prière des prêtres tahashim se mêle au son des cloches des églises. La menace de rébel¬lion plane en permanence sur les principautés. Il n'est pas de maison qui n'abrite de complot. Ceux-ci ne sont pas d'ailleurs toujours le fait des hommes du Tahashim. La secte des Marijahs, appe¬lée sur place, s'en rendit vite compte. Les gouverne¬ments ne sont pas solidement implantés et les allé¬geances varient au gré de la situation politique dans les États du Nord. Les Chevaliers de la Chapelle, tout particulièrement, sont connus pour la manière expéditive qu'ils ont de s'assurer les postes clefs. Ils sont d'ailleurs en contact avec les Marijahs, qu'ils emploient pour les basses besognes. Ces imbrica¬tions rendent la situation politique complexe et entretiennent un état de guerre larvée dont pro¬fitent certains, qu'ils soient du Tahashim ou de Sélentine.
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:09

Le Harogarn

La chaîne montagneuse du Harogarn est la frontière naturelle à l'est de Zenhir. Les contreforts ouest du Harogarn sont peuplés d'éleveurs de yaks, convertis à la foi tahashim et qui acceptent la souveraineté du calife. Ces

29. Les États tahashim fabriquent des produits manufacturés faci¬lement transportables : soies, métaux précieux, etc. Qui plus est, le métier de marchand est tenu en grande estime. Étonnant contraste avec les États du Nord, où les communautés gardent farouchement leur indépendance et où la plupart des ressources (fourrures, bois), présentent peu d'intérêt à l'exportation. Ces raisons, liées aussi à la précarité du réseau routier et à l'absence de lois, ont contribué à étouffer les échanges commerciaux avec les États du Nord, excep¬tion faite toutefois des pays riverains de la Mer Coradienne et du sud de l'Albonie. Contrairement aux États du Nord, l'intensité des échanges a facilité la paix entre les États tahashim et favorisé l'avan¬cement de cette civilisation, mais provoqué la jalousie des États du Nord et ravivé, si besoin était, leurs instincts expansionnistes.
30. Crescentium devint la capitale de ces nouveaux territoires. Le Prince Estabulo d'Algandie, commandant la première vague d'attaque, choisit ce port dont la surveillance était facile du haut des trois collines entourant la ville. Pris de passion pour cette magni¬fique cité, il lui consacra de nombreux ouvrages.

territoires sont désignés sur la carte sous le nom de Harogarn Tahashim. Le cceur de cette chaîne abrite, quant à elle, des populations de Nains. De nature farouche, ils gardent jalousement les mines qu'ils ont ouvertes dans la montagne. Les troupes du Tahashim ont souvent monté des expé¬ditions pour s'emparer de ces montagnes, riches en métaux précieux et en gemmes. Ces expéditions ont donné lieu à d'effroyables tueries, qui expliquent la haine farouche des Nains envers les humains.
A l'est du Harogarn, protégé par les plus hauts som¬mets, s'élève le Plateau du Gonhala, habité par des Centaures et par quelques peuplades humaines demeurées à l'état primitif. Certaines légendes pré¬tendent que des veines de diamant affleureraient le sol du plateau. A l'ouest du Gonhala se dresse la Chaîne Olympienne, formée par les Monts Danak, Lurkun et Vasgor, noms des trois Titans gardiens de la Porte du Temps dans la mythologie emphido¬rienne. Une vaste émergence rocheuse, haute de deux cents mètres et large de cinq cents suplombe la plaine. L'antique Citadelle des Chevaliers de l'Ombre s'élève à cet endroit. Quelque part dans ces ruines désertes se trouve l'entrée du labyrinthe magique qui mène aux tombeaux des chevaliers.
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Le Conteur
Admin
Admin
Le Conteur



Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1Dim 18 Mai - 17:09

La Jungle de Mungoda

Le Continent Noir est un territoire vierge dont les limites demeurent à ce jour inconnues. La majorité de ces terres est occupée par le gigantesque bassin du Mungoda. Ce territoire est recouvert d'une jungle luxuriante dont des arbres s'élèvent tels les piliers d'une cathédrale. La densité du feuillage forme un réseau impénétrable pour les rayons du soleil, ce qui raréfie la végétation du sous-bois. Le sol spongieux, épais matelas de terreau et d'humus, est semé de fleurs étranges aux vives couleurs. La lumière diffuse qui perce la cime des arbres ajoute à l'atmosphère irréelle. La nuit venue, des plaques couleur de mousse s'avancent lentement et émettent des petits sons grinçants 31. Des lianes venimeuses s'enroulent autour des troncs, et, dans les branchages, s'agitent singes et oiseaux aux cou¬leurs chatoyantes.
Près des cours d'eau, la forêt adopte des formes dif¬férentes. Lors des crues, les affluents du Mungoda charrient un limon fertile d'où naissent à profusion des plants de coton, des fougères et des palmiers. En aval des rivières, seuls les palmiers peuvent encore prospérer, l'essentiel du limon ayant été retenu plus haut.
L'embouchure du Mungoda s'étend sur plusieurs dizaines d'hectares. Au sud de cet estuaire se trouve la région marécageuse du Cosh Goyopë. Les peu¬plades qui y vivent se déplacent sur de longues barques creusées à même les troncs d'arbres et vivent de chasse et de pêche. Elles doivent prendre garde aux Draconiens qui hantent les eaux sta¬gnantes. Ces peuplades traitent avec les marchands coradiens ou du Tahashim. Ils échangent des singes et des perroquets, leur fournissent des esclaves. Les bois exotiques, acajou ou ébène, charriés le long du fleuve, font l'objet d'un commerce lucratif. Plus au sud, vers l'Équateur, commence le Terri¬toire des Volucreth. Nous ne nous attarderons pas sur ce peuple guerrier, décrit en détails dans le Livre des Règles. Rappelons toutefois que le voyageur, s'il tient à la vie, devra éviter ce territoire... Au nord se dresse la chaîne des Monts Thanagost. Cette région est recouverte de forêts de conifères et d'ahurissantes chutes d'eau marquent la frontière entre la forêt et les hauts plateaux. Cette région est habitée par quelques tribus isolées de chasseurs. Surplombant les plateaux, les Monts Thanagost dis¬paraissent dans les nuages, leurs sommets blanchis par les neiges éternelles se confondant avec le ciel. De l'autre côté des Monts Thanagost, les parois abruptes chutent brusquement en à-pics de six cents mètres. Ici commence le désert. Les popula¬tions du désert appellent ces parois la Muraille du Monde. Le Désert des Chants est inexploré. Même les hommes du désert évitent de s'y enfoncer. Leurs légendes rapportent l'existence d'une civilisation d'avant le monde, brusquement anéantie, dont les rares vestiges sont désormais hantés par des entités innommables.


31. Une expédition revenue de ce territoire déclare avoir rencontré des plaques de mousse qui semblaient animées d'une vie propre et qui dévoraient les autres plantes sur leur passage.
Revenir en haut Aller en bas
https://terresdelegendebrest.forumactif.org
Contenu sponsorisé





Le monde Empty
MessageSujet: Re: Le monde   Le monde Icon_minitime1

Revenir en haut Aller en bas
 
Le monde
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Terres de Légende :: Terres de Légende : Le Jeu !-
Sauter vers: